Organisée par un huissier, la visite d'un bien vendu aux enchères se fait à date et heure indiquées dans la publicité de vente. L'acquéreur a tout intérêt à s'y rendre : c'est pour lui l'occasion de vérifier plusieurs éléments.
La visite du bien permet tout d'abord de vérifier que les lieux correspondent bien à la description du bien dans le cahier des conditions de vente. État du bien, des parties communes dans le cas d'une copropriété, éventuelles dégradations, quartier alentours : visiter donne une idée précise du contexte du bien.
La visite donne aussi l'occasion de constater d'éventuels vices et d'anticiper des travaux. Quand la valeur du bien est importante, il est utile que l'acquéreur se fasse accompagner par un professionnel capable de repérer les problèmes. Un diagnostiqueur ou un métier technique du bâtiment peut alors apporter un conseil précieux.
En venant sur place, l'acquéreur se fait aussi une idée précise sur l'occupation du bien. Logement vide, loué en bonne et due forme ou occupé par la personne saisie : selon le cas de figure, le nouveau propriétaire n'aura pas accès à son bien sous les mêmes conditions et doit en tenir compte pour se positionner. À noter, si le bien est occupé par la personne saisie, celle-ci ne doit pas faire obstacle à la visite et laisser les potentiels acquéreurs faire le tour du bien en détail. L'huissier présent lors des visites garantit leur bon déroulement.
Enfin, venir visiter aux créneaux prévus permet de cerner la concurrence. Si de nombreux autres acquéreurs se déplacent, la compétition sera d'autant plus rude à la barre et fera monter les enchères. En revanche, une visite attirant peu de monde confirme qu'il y a une opportunité à saisir plus facilement.
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