 Performance energetique Fotolia |
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La rénovation énergétique des logements est à l'ordre du jour, avec l'objectif de parvenir à un parc répondant à la norme BBC d'ici 2050. Dans l'ancien, remonter une ou plusieurs classes de performance énergétique nécessite des travaux. Si de nombreux propriétaires s'y attèlent, seul 25% de ces travaux améliorent réellement les performances selon une étude de l'Ademe.
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Le but de travaux de rénovation énergétique vise avant tout à améliorer la performance énergétique, ce qui se traduit par une meilleure classe dans le diagnostic de performance énergétique (DPE). L'objectif n'est pas si souvent atteint. C'est ce que révèle une étude de l'Ademe qui s'est penchée sur les travaux de rénovation énergétique menés en maison individuelle de 2014 à 2016. Plus de cinq millions de maisons ont été rénovées sur la période, soit un tiers du parc total. Les conclusions de l'étude mettent en lumière les choix des propriétaires en matière de travaux énergétiques, mais aussi des résultats parfois décevants. |
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L'isolation en tête des travaux |
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Les travaux les plus fréquemment lancés par les prioritaires concernent l'isolation, avec le remplacement des ouvertures, fenêtres en tête, pour 2.73 millions de maisons, puis la rénovation de la toiture (2.38 millions de biens) et des murs (2.22 millions de biens).
La rénovation du chauffage (2.13 millions de maisons) arrive en queue de peloton. De plus, pour 65 % des répondants, les travaux menés ont porté sur deux postes à la fois. Au total, ces travaux ont pesé 59 milliards d'euros sur la période. |
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Des travaux par nécessité plus que par calcul d'économie |
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Les propriétaires lancent des travaux quand une panne surgit ou que la vétusté les y oblige. Ainsi, améliorer le confort du domicile - en particulier le chauffage - représente la première motivation pour huit répondants sur dix.
Les économies à long terme que permet une rénovation énergétique ne sont que le deuxième motif de travaux, pour un répondant sur deux. Toutefois, 61 % des propriétaires ayant mené de tels travaux confirment constater des économies d'énergie. Ce taux passe à 74% chez ceux qui ont pu investir davantage et gagner deux classes énergétiques. |
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25 % des travaux n'améliorent pas l'efficacité énergétique |
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Si les propriétaires affichent de la bonne volonté pour mener des travaux de rénovation énergétique, seul un quart de ces travaux permet de gagner une ou deux classes dans le DPE. Ainsi, seul un tiers des travaux toitures/combles est performant, ratio qui tombe à un sixième pour les postes fenêtres/ouvertures et murs.
L'étude note qu' il faut en moyenne débourser près de 16 000 euros pour gagner une classe et 25 900 euros pour en gagner deux - des montants inaccessibles pour beaucoup de propriétaires. De plus, ceux-ci indiquent un manque d'information et d'accompagnement dans ce type de travaux, puisque seuls 15 % d'entre eux en ont bénéficié. Mieux accompagner les propriétaires offre sans doute une solution pour vraiment améliorer la performance énergétique. |
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