OÙ EN EST LE PRÊT À TAUX ZÉRO ?

Pret

Pret a taux zero

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Le recentrage du PTZ l'année dernière fait sentir ses effets : le nombre de prêts à taux zéro a chuté de près de 30 % en 2018. Les primo-accédants d'une part, la construction de maisons neuves d'autre part pâtissent particulièrement de la réduction de cette aide à l'acquisition. En 2019 et 2020, la tendance devrait rester à la baisse.


Le PTZ offre une solution de financement qui allège le coût global d'une acquisition en supprimant les intérêts sur le montant emprunté. Dans ses modalités actuelles, ce prêt peut monter jusqu'à 40 % du budget global du projet dans l'ancien à rénover et jusqu'à 20 % du coût de l'opération dans le neuf.
 

En 2018, le nombre de PTZ octroyés a chuté de près de 30 %.

C'est sans surprise le résultat du recentrage du prêt à taux zéro qui concerne dorénavant l'achat de logements neufs dans les grandes agglomérations en zone tendue (A et B1) et l'achat avec rénovation de biens existants dans les villes moyennes (B2 et C) en zone sans tension.
 

Plusieurs autres chiffres confirment la baisse du PTZ.

En 2019, 90 000 PTZ ont été accordés, contre plus de 123 000 en 2017 selon la SGFGAS (Société de Gestion des Financements et de la Garantie de l'Accession Sociale à la Propriété). Les chiffres de Vousfinancer détaillent la baisse par type de projet : recul de 35 % du PTZ dans le neuf et de 21 % dans l'ancien.
 

Le neuf a été davantage impacté.

La part des PTZ dans le neuf chute à 69 %, contre 75 % en 2017. De plus, les montants empruntés via le PTZ ont également diminué de 10 % avec un montant emprunté dans le neuf réduit en moyenne de 6 111 euros, résultat d'une limite de financement à 20 % des opérations en zone détendue.
 

Des réactions en chaîne s'ensuivent.

Ainsi, les primo-accédants nombreux en zone détendue où les opportunités d'achat adaptées à leurs moyens sont plus nombreuses ont été les plus touchés. Autre conséquence : la construction de maisons chute de 11 % avec 15 000 ventes de moins que l'année précédente.

Le recul du PTZ va se poursuivre avec, selon les estimations du gouvernement, à peine plus de 88 000 contrats attendus en 2019. En 2020, le PTZ dans le neuf en zone détendue doit prendre fin, ce qui accentuera la difficulté des ménages, en particulier les plus modestes, à acquérir un logement neuf.
 

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