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 Baisse loyer Fotolia |
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| En 2017, les loyers ont stagné, voire diminué dans la moitié des régions. Pour les investisseurs, il devient plus difficile de compter sur des recettes locatives attrayantes. Il n'est pas rare qu'ils hésitent à lancer des travaux d'entretien
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| Selon les chiffres de l'association Clameur, en 2017, les loyers sont restés quasiment stables, après plusieurs années de faible progression ou de recul.
Ainsi, à l'échelle nationale, 2017 a enregistré une baisse de 0.1% des loyers. Cette stagnation des loyers apparaît sur le plus long terme également : en quatre ans - 2013 à 2017 -, dans la majorité des villes, les loyers n'ont pas fluctué au-delà de 1%.
Les loyers affichent une baisse dans près de la moitié des communes de plus de 10 000 habitants (49.3%), soit une proportion plus élevée que la moyenne proche de 38% généralement constatée dans ces villes - exception faite de l'année 2015. Concernant les plus grandes villes (plus de 150 000 habitants), 35% d'entre elles enregistrent une baisse des loyers et 40% une augmentation des loyers inférieure à l'inflation.
De plus, entre deux locataires, les loyers de relocation restent stables ou baissent si le propriétaire n'effectue pas de travaux avant de relouer. Cette tendance, amorcée en 2011, touche toutes les zones, tendues comme non tendues. Auparavant, les propriétaires pouvaient compter sur une augmentation annuelle de 5.2%. |
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| Un effort d'entretien des logements qui se dégrade |
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| Plusieurs facteurs maintiennent les loyers à niveau : indexées à l'IRL qui augmente moins vite que l'inflation, les hausses de loyers sont limitées dans les zones tendues entre deux locataires. Par ailleurs, des dispositifs comme le Pinel plafonnent les loyers.
Dans ce contexte, les propriétaires misent sur des recettes locatives plutôt médiocres et craignent le retour de l'encadrement des loyers. C'est pourquoi ils investissent nettement moins pour remettre leur bien en état entre deux locataires. En 2017, seuls 14.3% des logements ont eu droit à un coup de neuf entre deux baux, soit le niveau le plus bas de ces vingt dernières années. Le risque : une dégradation des logements, peu propice à une augmentation des loyers. |
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| Une augmentation des loyers incertaine pour 2018 |
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| En 2018, les loyers semblent reprendre de la couleur avec une progression de 0.8% sur les deux premiers mois de l'année. Cette tendance est à confirmer et à nuancer : les loyers ont baissé ou augmenté moins vite que l'inflation dans, respectivement, 30% et 20% des villes de plus de 150 000 habitants. Par ailleurs, le recul des loyers persiste entre deux locataires dans quasiment toutes les régions. |
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